retour Accueil l'Ancueil en amont de Vaux-le-Vicomte

dieu fleuve Anqueuil par LespagnandelJ'ai appelé cette partie de la rivière : l'Ancueil (Ancoeuil ou Anqueil) pour la différencier de l'Almont (en aval) et de l'Ancoeur (en amont). Cette partie décrit la rivière entre le ru de Varvanne (entre Saint-Méry et Blandy) et Vaux-le-Vicomte.
L'Ancueil a donné son nom à une statue du parc de Vaux-le-Vicomte. Cette statue du “ dieu fleuve Anqueuil ” (citée par La Fontaine), se trouve à gauche (à l'est) des “ Nymphées ”. La statue de droite (à l'ouest) représente le “ Tibre ” : fleuve mythique. Ces 2 statues sont dues au ciseau du sculpteur Lespagnandel. Cet ensemble est situé au bord du “ Canal ”, face au château.


Blandy-les-Tours

Ile-de-France - Département Seine-et-Marne - Canton le Châtelet-en-Brie - Code postal 77115 (Insee 77034)
Population (1999) 721 habitants (les Blandynois) - Altitude 118 m - Superficie 1399 ha

Communauté de communes de la région du Châtelet-en-Brie

© Michel V.
château de Blandy avant sa restauration (1990).
Au premier plan un pressoir © Michel V.
Les premiers textes mentionnant l'existence d'une première résidence seigneuriale datent du début du XIIIe siècle. Le château fut édifié en 1371 par Jean de Tancarville, vicomte de Melun. Il appartint au XVIe aux Longueville. En 1572 y fut célébré le mariage du prince de Condé et de Marie de Clèves, en présence de tout le parti protestant. En 1601, il appartient au comte de Soissons, en 1688 à la duchesse de Nemours.En 1707, le maréchal de Villars, propriétaire de Vaux-le-Vicomte, achète la terre et le château de Blandy. Il le démantéle et le transforme en ferme. On peut constater de l'état sur ces gravures de la fin du XVIIIe siècle.
Gravure
Château en 1781
Acquis par la commune en 1888, il est classé Monument Historique en 1889. Il continue à se dégrader jusqu'à son acquisition par le Conseil Général de Seine-et-Marne en 1992. Depuis un travail de rénovation tend à lui faire retrouver son allure du XVIIe siècle.
L'église Saint-Maurice, classé Monument Historique en 1944, était en dépendance de l'archevêque de Sens.

On ne trouve aujourd'hui que le nom d'une rue du village rappelant l'existence de moulins : la rue du moulin (face au château, derrière l'église). Dans les textes anciens on cite : “ Il y avait 2 moulins banaux, l'un à eau, l'autre à vent. [...] le prieur de Saint-Martin des Champs avait droit à la redevance d'un setier de blé méteil et de deux sous parisis, à prendre sur le moulin de Souflet, qui appartenait au seigneur. Il avait aussi une rente et un cens dus sur le moulin de l'Equillon, ainsi que cela résulte d'une sentence du bailly de Blandy, de 1533. [...] en 1688 à l'occasion de réparations à faire dans les dépendances du château suivantes : le moulin à eau, le moulin à vent, le four banal, le jardin en descendant vers le moulin à eau, le pressoir de Moisenay, la ferme de la Ronce au même lieu, le moulin de Souflet, la maison d'Equillon avec le colombier, la ferme de Sandtoux, la ferme de Robillard au Châtelet en Brie, les pressoirs de Châtelet. ” (*1)
“ en l'an X, on trouve 3 moulins fariniers à Blandy (sans noms précis) : M. Antoine CHERON (à eau), M. DENEUCHALET (à eau), M. DENEUCHALET (à vent). ” (*2)
“ On rencontre en ce lien plusieurs maisons de campagne, et des sources d'eau-vive avec un beau lavoir ; deux moulins, un à eau et un à vent, tous deux appartenant aux héritiers Deneufchâtel ; une tuilerie, rue de la Fontaine aux Ladres, appartenant à madame veuve Tellier qui l'habite ; et une passementerie appartenant à M. Jozon, notaire à Voulx ; M. Laurent fabricant à Paris, en est locataire et la fait valoir ” (*3)

Dans des textes plus récents, le moulin (rue du moulin) est nommé : moulin de la Flache. L'éxistence d'un autre moulin à eau est citée près d'un pont ancien : Pont de Buttelain. Un moulin à eau et un moulin à vent sont cités, près du Ru de Bouisy, entre Moisenay et Blandy, près d'un lieu dit nommé aujourd'hui : les Tours d'Aiguillon. Près de cet endroit on trouve, sur les cartes d'état-major, le bois du Soufflet. Le moulin de Souflet était donc surement un de ces 2 moulins.
Selon certains, les templiers possédaient le domaine de l'Aiguillon, dont il reste une tour, un colombier et une digue...


Moisenay

Ile-de-France - Département Seine-et-Marne - Canton le Châtelet-en-Brie - Code postal 77950 (insee 77295)
Population (1999) 1176 habitants (les Moseniens) - Altitude 90 m - Superficie 872 ha

Communauté de communes de la région du Châtelet-en-Brie

carte postale ancienne
Panorama sur Moisenay, depuis le bord de l'Ancueil © collection particuliers

La commune comprend 2 villages : le Petit-Moisenay et Moisenay.
Mentionné au XIème, “ In Mosiniaco ”. Eglise à la collation de l'archevêque de Sens. Pouilly-la-Ronce, se situant à l'emplacement du parc de Vaux-le-Vicomte, fut réunie à Moisenay en 1657.
L'église Saint-Martin, Monument Historique, construite aux XIIème et XIIIème siècle, possède la particularité d'avoir le seul clocher de Seine-et-Marne tout en pierres appareillées.
carte postale ancienne
Carte postale ancienne : Moulin Châtel (Moisenay),
(vous pouvez comparer avec la vue actuelle du moulin de la Roue,
en plaçant le curseur sur cette vue)
A Moisenay, dans le vallon du Ru d'Ancueil, on trouve des moulins, des lavoirs, des gués, des passerelles et des ponts de pierres. L'Ancueil donne encore son nom à une rue du village.
Peu après que le Ru de Bouisy (ou Ru de Bretignou) rejoigne le cours principal par la rive gauche, au Petit-Moisenay, on rencontre le Moulin de la Roue. Sur cette carte postale ancienne, représentant le Moulin Châtel, on pourrait reconnaître le moulin de la Roue (à la disposition des bâtiments et du gué).
“ Moulin de la Roue, moulin farinier (à eau) de M. Jacques BOULANGER, en l'an X ” (*2)

A Moisenay, sur les cartes d'État Major, on trouve un lieux dit nommé Moulin Barat, près de l'endroit où un ruisseau rejoint la rivière : le Ru d'Ailly (ou Ru du Goulot) : s'agit-il de l'Ancien Moulin figurant sur une carte postale ancienne ?

Carte postale ancienne
Carte postale ancienne : Moulin de Pouilly (Moisenay) © collection particuliers
(vous pouvez comparer avec une carte plus récente, en plaçant le curseur sur cette vue)
Avant d'arriver à la clôture de parc de Vaux-le-Vicomte, se trouve le Moulin de Pouilly (Pouilly était le nom d'un des villages détruits pour construire le parc).
“ Moulin de Poily la Ronce, moulin farinier (à eau) de M. Jérôme PIFFAULT, en l'an X ” (*2)

“ Le moulin de la Ronce n'existe plus, mais la ferme du même nom appartient à M. le duc de Praslin, propriétaire aussi de celle de Pouilly, non habitée, et du moulin du même nom, ainsi que de celui dit Soufflet, La ferme de La Ronce, ainsi que celle de Pouilly, et le moulin de Soufflet appartiennent à M. le duc de Praslin. Le moulin de La Roue, au Petit Moisenay, appartient à madame Ve Deneufchâtel  celui de Pouilly est occupé par le sieur Charpentier. ” (*3)

La rivière entre ensuite dans le parc du château de Vaux-le-Vicomte où, après être passée sous un ancien pont de pierre (datant d'avant la construction du parc), elle alimente le “ bassin de la Poële ”.


(*1) “ Histoire du château et du bourg de Blandy-en-Brie ” par A.H. Taillandier (1854 ; réédition Amatteis de 1994)

(*2) “ État des moulins à farine de Seine-et-Marne en l'an X ” (A.N. F20 294) paru dans le bulletin Nº31 du C.G.H.S.M.

(*3) “ Essais historiques et statistiques : canton du Châtelet ” (chez Michelin, éditeur, 1829)


Suite vers : l'Almont de Vaux-le-Vicomte à Trois-Moulins

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